vendredi 9 novembre 2012

OBAMA ou ROMNEY : and the winner is...

 

mon grand oncle devant l’un des plus célèbres hôtels de Greenwich Village dont il était le maitre d’hôtel

Les élections américaines résonnent d'autant plus dans notre famille que nous avons vécu, il y a quelques années, lors d'un périple "rencontre avec nos cousins américains", l'opposition entre démocrates et républicains.

 

Comme la carte des États Unis, nos cousins du Nord et de New York étaient de farouches "démocrates" alors que ceux de Floride et de Caroline du Sud se voulaient farouches "républicains".

En mai 2010, suite à un post " d'Allassac à New york" 

j'avais lancé un appel à témoins concernant des témoignages de familles de corréziens qui auraient émigré aux US au début du 20 ème siècle.

La raison expliquée ci-dessous (extrait)


C'est l'histoire d'un membre de ma famille qui est parti et "a fait souche" aux États Unis à une période où l'immigration des pays pauvres vers "le Pays Riche" était le fait de quelques courageux.

Le frère de mon grand père a vécu la plus grande partie de sa vie aux États Unis sans jamais réussir à revenir en France et à Allassac.
Il semblerait qu'à la fin du 19 ième siècle, une famille LES VELAY avait un hôtel à Monaco.
Ils possédaient à Allassac, la dernière maison en sortant du bourg sur la droite; route de Donzenac (depuis de nombreuses années celle-ci appartient à chez Valéry).

Lorsqu'ils venaient en vacances en Corrèze, ils proposaient à des jeunes gens dégourdis de venir apprendre le métier de serveur dans leur hôtel.
Ce fut le cas de mon grand oncle qui ensuite parti de Monaco pour Londres afin d'apprendre l'anglais 
puis en 1906, âgé de 26 ans, il débarqua à New York en provenance de Southampton.


Il devint maitre d'hôtel dans un des restaurants les plus réputés de Manhattan dans Greenwich Village l'hôtel Brevoort.

En 1929, lors du crack financier il perdit tout son argent placé en bourse et se retira dans le Connecticut "la campagne new yorkaise" où il éleva des poules et produisit du vin "très mauvais" d'après ma cousine, sa petite fille qui l'a bien connu.

Toute sa vie, il rêva de revenir ici mais la situation internationale l'en empêcha puis ensuite la maladie.
 Il mourut en 1957.

Notre cousine américaine dans un livre très émouvant qu'elle a réalisé pour ma mère dit :
  • il m' a montré comment traire les vaches (elle habite maintenant en plein cœur de Manhattan!)
  • il m' appris à boire et apprécier du Vermouth
  • il recevait chaque jour dans sa boite aux lettres un pain français, il détestait le pain américain.
  • toujours toujours il parlait de la beauté d'ALLASSAC et comment il rêvait d'y retourner.
(fin de l'extrait)

Notre grand oncle eut 4 enfants dont 2 garçons vinrent, GI, durant la deuxième guerre mondiale en Europe et l'un épousa une française ce qui nous permis de garder le contact.

 Donc suite à mon appel à témoins, 
J'ai été contactée par un monsieur qui a écrit un livre sur le propriétaire du Brevoort, originaire du Béarn, de Louvie-juzon : Raymond Orteig (ici sur wikipédia)

 Comme je l'expliquais mon grand oncle a cessé de travailler suite à la crise de 1929 or Monsieur Orteig qui était donc son patron est décédé cette même année. 

D'après la biographie que j'ai eu l'occasion de feuilleter à Pau cet été, Raymond Orteig employait un personnel de préférence français.

Le rêve américain était donc jalonné de français, mais mon grand oncle dans ses nombreux courriers écrivait qu'il ne conseillerait à personne de s'exiler que c'était trop dur.

Il est sur qu'à cette époque tout était difficile, mon grand père espérait prendre le bateau ou les premiers avions pour aller à New York " je viendrai t'attendre..." ma grand mère n'a pas voulu, les frères séparés l'un avait 20 ans, l'autre 10 ans, ne se sont jamais revus. 

Restent de notre coté les dizaines de lettres échangées.

  ... And the winner is OBAMA.

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