dimanche 24 avril 2011

Série épiceries : chez Madame Lasternas

Route du Saillant

Chaque fois que je passe à l'intersection de la route du Saillant avec celle de la Chartroulle comme l'indique la vieille carte postale (charoulle !) j'ai un petit pincement au cœur de voir que la maison où habitait la famille Lasternas a été démolie.

Tous ceux qui sont allés à l'école maternelle puis ensuite au primaire voire au CEG ou qui habitaient le quartier comme Jean Claude Manevit qui m'a envoyé la photo ci-dessous datant de 1947, ne peuvent se rappeler qu'avec émotion cette boutique où nous achetions tous nos bonbons avant de s'égayer dans le bourg vers nos habitations respectives...
D'autres se souviennent de l'époque où madame Lasternas ainsi que ses filles Madeleine dit Malou et Claire sortaient les chaises pour s'asseoir devant la porte de l'épicerie.

A la place se dresse maintenant une pierre d'ardoise d'Allassac

sur laquelle on peut lire si vous cliquez dessus : "..aux victimes de la barbarie nazie... et en reconnaissance aux résistants..."

mardi 19 avril 2011

Golden du limousin, pas adaptée à notre climat

Ce matin, sur France Inter l'invité de l'interview de 8 h1/4 était Fabrice Nicolino qui a écrit entre autres un livre sur "Pesticides révélations sur un scandale français" avec François Veillerette de l'association ONGF (à laquelle appartient Allassac ONGF), preuve que le débat sur l'écologie est devenu un enjeu majeur pour notre société et faut-il le préciser pour la prochaine élection présidentielle.
L'association ONGF d'Allassac a elle, suspendu sa participation au comité de suivi qui avait été mis en place par le préfet suite aux problèmes liés à la Pomiculture. "Les propositions faites et l'absence de mesures concrètes ont entraîné notre départ en plein milieu de séance".

Sur le site du magazine la Nutrition que je remercie de m'avoir autorisé à reproduire l'un de leurs articles du 24 juin 2010, je lis l'interview suivante :
Jacques Lamaud, ancien conseiller régional des Verts de la région au sujet de l'inquiétude face aux problèmes que crée l’arboriculture industrielle

Comment réagissez-vous à l’appellation d’origine contrôlée décernée à la Golden du Limousin ?

Cette variété Golden est largement cultivée dans le monde. Pourtant, cette pomme très sensible à la tavelure n’est pas adaptée au climat du Limousin trop humide. L’obtention d’une AOC a entraîné le développement de vergers industriels centrés sur cette seule variété. Or, cultiver une seule variété de pomme est une erreur sur le plan parasitaire et si, en plus cette pomme n’est pas adaptée au climat, c’est une erreur encore plus monumentale. Et l’erreur provient des coopératives agricoles et de l’industrie agroalimentaire et non pas du consommateur. Quoiqu’en disent les industriels, le consommateur ne boude pas les variétés anciennes de pomme.

Que sait-on des traitements pesticides sur les pommes du Limousin ?

Le nombre de traitements aux pesticides reste confidentiel dans le milieu arboricole. Cependant, on peut l’estimer sans trop se tromper à près de 40 par an*. Contre la tavelure, les vergers industriels utilisent des produits redoutables : des inhibiteurs de la biosynthèse des stérols, qui se retrouvent obligatoirement dans le fruit. Ce sont en effet des produits systémiques qui remontent dans l’arbre en même temps que la sève. On les retrouve donc directement dans le fruit et non pas seulement dans la peau. Rien ne sert plus de laver ou de peler une pomme pour se débarrasser des pesticides.

Quelles seraient les solutions possibles à ce problème ?

D’une part, il faudrait cultiver des pommes adaptées au climat local. Il existe en effet des variétés de pommes limousines très savoureuses : la court pendue, la pomme de Lestre, la pomme pierre, la Vernajou et la Paradis. Insensibles à la tavelure, ces pommes se conservent de plus très bien sans traitement. D’autre part, les vergers devraient faire coexister plusieurs variétés de pommes à la fois. Le rendement serait certes moindre mais le recours aux pesticides ne serait plus nécessaire car le fleurissement des différents arbres s’étalerait dans le temps. À l’inverse, dans les vergers spécialisés, la préférence donnée à une variété augmente la résistance des parasites aux pesticides, obligeant les agriculteurs à chercher constamment de nouveaux moyens de lutte.

Je me pose une question de bon sens ; MAIS POURQUOI ALORS DES GOLDEN EN LIMOUSIN si à cause de la tavelure et du climat humide, elles ne peuvent pas résister.

"A titre d'exemple, en l'absence de traitement, 95 à 100% des fruits de la variété Golden delicious seront tavelés contre 33% pour la Reinette Clochard et seulement 3% pour la Colapuy."(Wikipédia)

Cela me laisse sans voix, autrement dit, on a planté à outrance une variété qui ne convient pas du tout à notre climat et tout le monde a laissé faire et voilà où nous en sommes : le Professeur de cancérologie David Khayat préconise de laver les fruits au savon de Marseille!!!!!!!!!!!

Pendant ce temps là, à l'Assemblée Nationale, un député UMP de l'Isère président du groupe d'études "fruits et légumes" a organisé une réunion "l'imbroglio de l'arrêté du 12 septembre 2006 ou la faillite programmée de la production de pommes en France" (rien que ça...) Il a trouvé ce titre un peu violent mais les intervenants y tenaient à savoir le président de l'association pommes poires et le président de la fédération Fruits qui visiblement pensent que les Politiques sont aux ordres. (l'arrêté est celui qui interdit de traiter lors d'un vent supérieur à 19 km/h)

Bien brieffé par son agence de com, le premier a bien fait attention de toujours dire "production biologique ou conventionnelle" lorsqu'il a doctement expliqué que "si l'on ne peut plus traiter il n'y aura plus de pommes!".

Je vous livre une partie du texte réalisée par l'agence de communication Droit Devant, les riverains des plantations et autres apprécieront...

"Les verges sont intégrés au paysage (ils le défigurent oui). Les entreprises arboricoles sont des employeurs respectés dans nos régions (peut être pas par tout le monde). Mais l'arrêté du 12 septembre 2006 perturbe des relations de voisinage, jusqu'alors sereines entre arboriculteurs et riverains (ah bon sereines avant 2006?). Ces derniers, parfois nouvellement implantés, se sentent fondés, sur la base des dispositions de l'arrêté, à attaquer leurs voisins producteurs (on pourrait se poser la question pourquoi personne ne l'a fait avant ?). Une récente décision de justice à Brive La Gaillarde a relaxé des arboriculteurs accusés à tort (?) d'avoir traité leur verger par un vent supérieur à 19 km/h. Le bénéfice du doute a montré l'incapacité pour le juge de statuer sur la vitesse du vent."

Donc un lobbying intense est lancé pour essayer de faire abroger ce décret qui est visiblement le seul moyen qu'ont les populations pour se défendre. Je tiens à souligner que j'ai validé auprès de plusieurs scientifiques que les pulvérisations de pesticides ne s'arrêtaient pas aux seuls riverains et que tout le monde dans un très large périmètre en profitait, suivez mon regard....

(les photos ont été prises à la Meyranie)

vendredi 15 avril 2011

Série Epiceries : chez madame Lagier

Entre place et route de Garavet,

A droite en venant du centre, après ce qui est maintenant Square habitat, il y a une petite maison dans le renfoncement peinte en jaune. Ici, jusque dans les années 60-70, il y avait l'épicerie de Madame Lagier.
Cette épicerie appartenait à la famille Galop, l'une des filles, veuve de guerre épousa Monsieur Lagier, c'est pour cela que beaucoup d'entre nous avons le souvenir de "chez Madame Lagier".

(pour Sylvie L, je sais que tu l'attendais celle-là, si tu veux que je rajoute un petit détail personnel ou anecdote, pas de problème)

lundi 11 avril 2011

quel gachis !

Cette maison que l'on appelait "au Champ de Foire" était celle de la famille maternelle de mon Père.
Elle aurait pu avoir fière allure. Son propriétaire actuel l'a laissée se dégrader au point qu'un jour elle s'est effondrée laissant un trou béant de l'autre coté, coté rue de la Liberté (pour Jean Pierre Q, ça y est je me souviens du nom de la rue où tu habitais...)

Mis en demeure par la municipalité de réaliser un minimum de travaux, elle a été quelque peu "relookée" en façade mais le toit qui donnait pas mal de cachet à cette bâtisse a maintenant disparu. Un crépi beige uniformise la façade.


dimanche 3 avril 2011

séries épiceries : "Mon Epicerie"

Sur la Place,
Chez Bounie, chez Chauzu, chez Bach, chez Lascaux...


Au début de la rue de la Porte basse, à la place de notre "imposante" Mairie actuelle, il y avait côté gauche, un garage chez Faurie et une immense croix où l'on célébrait le dimanche des rameaux comme vous avez pu le voir sur la vidéo ( ici),


en face une épicerie qui est devenue maintenant un magasin d'électro-ménager.

Elle appartenait à la famille Bounie déjà en 1936 puis la fille de M.Mne Bounie épousa Monsieur Chauzu, on disait donc aussi chez Chauzu.

La famille Bach l'a repris dans les années 50/60. J'ai lu avec tristesse l'an passé je crois que leur fille Marie Christine était décédée, l'hommage qui lui était rendu dans la Montagne témoignait de son engagement fort dans la vie associative de notre métropole chérie, Brive.

En 1961, la famille Lascaux s'y installa avec Josée et Jean Louis, leurs enfants. Ils y restèrent une dizaine d'années avant de partir en 1971 pour l'ouverture de Franprix dont ils devinrent les gérants.
Ce furent des années joyeuses dans ce coin d'Allassac où tout le monde se connaissait et dés les beaux jours faisait " chaises dehors".
Le fils de Monsieur Chauzu, Pierre vendit la maison à M.Mne Perrier et l'épicerie fut transformée en magasin d'électricité, ce qui est encore le cas aujourd'hui.

Merci à Madame Lascaux, l'une des personnalités très attachantes de la Plus Belle Ville du Monde pour les informations qu'elle a bien voulu me communiquer en direct de la clinique des Cédres suite à une chute dont heureusement elle ne gardera qu'un mauvais souvenir.