mercredi 22 décembre 2010

DEUXIEME JOUR DE L'HIVER ET JOUR DE PRINTEMPS


17 degrés indique le panneau publicitaire de la pharmacie de LA PLUS BELLE VILLE DU MONDE.
"un peu trop chaud et trop précoce" me dit Monsieur Saraudie en sortant de l'église et "dire qu'il y a 28 départements en vigilance orange" renchérit Marie Odile.
Eh oui comme je l'ai répondu à une dame qui me demandait des photos sous la neige d'ALLASSAC, ici c'est la Riviera en attendant Noel...





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lundi 20 décembre 2010

Série épiceries : chez MALAVAL

Cette boulangerie qui a cessé son activité il y a quelques années faisait aussi office d'épicerie.
Elle se situait à l'entrée de la rue de la Grande Fontaine dans le Champ de foire.

Cette boulangerie épicerie appartenait à la famille Malaval.
Madame Pélinard y avait travaillé durant la guerre de 14-18 avant de tenir le café comme nous l'avons vu route des trois villages (cette petite information était pour Sylvie...)



samedi 11 décembre 2010

série épiceries : Chez Madame Pelletier


Nous continuons notre périple dans les vieilles épiceries :
la deuxième épicerie, route de Donzenac se situait en face du bâtiment qui est devenu le Groupe Médical et qui à l'époque était une partie du terrain entourant la maison du Docteur Deshors.

Madame Pelletier avait donc son épicerie à droite au rez de chaussée, on le voit bien sur la photo ci-dessous.
Monsieur Pelletier avait un atelier de réparations de vélos que l'on rejoignait en prenant la petite porte sur la droite.
Étonnant, il y avait des réparateurs de vélos ce qui sous entend que les allassacois pratiquaient ce qui est devenu maintenant un sport!!!et pourtant dans notre contrée pas vraiment plate, on ne voit pas grand monde venir chercher son pain ou son journal en vélo comme c'est par exemple le cas au Guilvinec (port breton en pays bigouden!) ou ailleurs en Bretagne, contrée avec laquelle je trouve que nous avons beaucoup de points communs (ex pays pauvre et terre d'exil, tourtous et galettes, beauté des paysages, hélas nous on a oublié la meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer!)

mercredi 1 décembre 2010

série épiceries : CHEZ PHILO


Nous commençons la liste des épiceries présentes à ALLASSAC, l'on va dire au 20 ème siècle!!!
Je voulais commencer par celles présentes sur la route de Donzenac et de façon incroyable un Monsieur m'a contactée au sujet de l'épicerie de sa grand mère.

Cette épicerie se situait en face de l'ancienne mairie (donc sur la route de Donzenac) et on l'appelait communément "CHEZ PHILO" du nom de la dame qui la tenait : Philomène Reygner.
Monsieur et Madame Reygner, originaires d'ALLASSAC y étaient revenu après avoir été mandataires aux Halles à Paris.
Photo du haut : François REYGNER et Louise Soulier ( parents de Henri ), mercier puis carrier et pour finir négociant
Photo du milieu :
Philoméne et Henri (dit jean) aux halles de paris, le couple sur la gauche
Photo du bas :
Ecole de filles Allassac, Philoméne est la deuxième à gauche rang du haut avec un nœud dans les cheveux.

Leur petit fils venait avec ses frères et sœurs en vacances à ALLASSAC et il en garde de merveilleux souvenirs. Il les a consignés dans une nouvelle d'une dizaine de pages "Mémoires d'enfance" qu'il a bien voulu me confier.

Cette lecture m'a beaucoup émue car j'y ai retrouvé des souvenirs (ma famille étant elle aussi commerçante) et aussi des personnages d'Allassac dont nous reparlerons.
Pour illustrer la vie à travers ces épiceries, j'ai donc retranscrit quelques extraits de "Mémoires d'enfance" relatifs à la vie chez Philo.


Que Monsieur Reygner soit ici vivement remercié "les anciens ne sont pas oubliés".

Par contre, juste une précision, ne jamais parler d'ALLASSAC comme d'un village !!!!comme je l'ai déjà expliqué, ALLASSAC a des villages et est au minima un bourg!! Ma mère qui se drape dans sa dignité de gardienne du temple en a fait le combat de sa vie et comme je la soupçonne de lire à l 'occasion ce blog, je ne voudrais pas être coupée d'une des plus importantes sources d'information sur LA PLUS BELLE VILLE DU MONDE


"Ce qui me fascinait par-dessus tout, c'était l'odeur qui flottait dans cette minuscule officine. On trouvait une multitude d'articles sur les rayons. Savon de Marseille, « le chat » en gros cube, sac de riz, de haricots, de pommes de terre...Le tout vendu au détail et emballé avec soin dans des sacs en papier imprimés de fruits ou, servi à même le cabas,une fois pesé sur la vieille balance Testut.

La vitrine de droite était réservée aux confiseries en tous genres. Grosses fraises rouges en sucre qui laissaient la langue colorée, carambar, roudoudou, nounours en guimauve, mistral gagnant...dont nous étions mes frères et soeurs les plus gros consommateurs.

La vente était le domaine réservé de grand-mère Philomène..elle ne restait pas dans le magasin entre deux clients à servir. Entre temps, elle s'affairait dans l'arrière boutique qui avait été aménagée en cuisine. Cela lui permettait de préparer le repas de midi, tout en accueillant « ses » clientes. Le fait est, que la quasi totalité des personnes franchissant le seuil de la boutique était des femmes, et souvent les mêmes.

Chaque quartier du village avait son épicerie. On en dénombrait six à cette époque ... l'épicerie de mes grands parents avait pour enseigne « ALIMENTATION PRIMEURS » inscrit au fronton en lettres jaunes sur fond orange. Cette appellation indiquait clairement les articles en vente. Il ne serait pas venu à l'idée de vendre des produits réservés à d'autres commerçants. Le boulanger vendait sa farine, ses tourtes et ses pains de cinq livres. Le charcutier, ses pâtés, ses jambons et les dérivés du porc. Le boucher, la viande (dont il connaissait la provenance)...

Chaque fois qu'elle entendait le cliquetis des lames en plastique multicolores, qui barraient l'entrée de la porte de l'épicerie, ma grand mère abandonnait le fourneau. Au cas où trop occupée, elle n'aurait pas entendu la nouvelle venue, celle ci se manifestait par un « t'es là Philo ». Alors s'engageait une longue conversation interrompue seulement par l'arrivée d'une autre cliente qui prenait le relais et ainsi de suite toute la matinée jusqu'au repas …

Le magasin restait ouvert en semaine pendant l'heure du déjeuner. Ce n'était pas rare de voir grand mère se lever trois ou quatre fois pour servir, avec une parole aimable, la cliente qui s'arrêtait de retour des champs pour acheter une babiole manquante. Ce n'était pas par appât du gain mais pourquoi fermer alors que l'on était là de toutes façons. La notion de rendre service avait un sens réel...En été, les adultes prenaient une chaise et mettaient devant la boutique pour « bavasser » avec les voisins ou simples passants...."

Mémoires d'enfance de Bernard Reygner.

Si vous souhaitez que je vous adresse l'intégralité de la nouvelle, vous pouvez me le demander à : allassacplusbellevilledumonde@gmail.com